Je déménage!

Vous vous demanderez pourquoi j’ai décidé de plateforme, et à quelle plateforme je suis allé ? Alors, je vous réponds tout de suite, je suis allé sur Wordpress. Pourquoi ? Parce que Wordpress offre beaucoup plus de libertés aux blogueurs et que c’est que je recherche. Donc, voilà, je suis passé là-bas.

Je serais très content que vous me suiviez dans mon nouveau blog, avec un nouveau thème, une nouvelle plateforme, je décide de commencer l’année de mon blog sous de bons auspices.

Voici le lien du blog sous wordpress. A savoir, je ne supprime pas celui-ci, mais il sera pas forcément mis à jour !

http://letteraturaa.wordpress.com/

mercredi 22 février 2012

Frédéric Mars [article spécial interview]

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Le quatrième interview de mon blog, et pas des moindres. Aujourd’hui, j’accueille Frédéric Mars dans mon blog. Pourquoi avoir ressenti le besoin de poser des questions à cet auteur ? Eh bien, la raison principal est que j’ai lu 2 de ces livres : Les écriveurs et Non Stop  ! Et j’aime bien savoir ce que l’auteur a fait et comment, j’aime bien découvrir la personne qui a pu écrire un tel livre, et voici les questions que je lui ai posé et ses réponses qui sont très intéressantes :

Pouvez-vous parler de votre parcours ?

Je suis journaliste de formation, et j'ai évolué dans ce domaine (sur papier, puis sur Internet) pendant douze ans, avant de bifurquer définitivement vers l'édition. Je suis une sorte de stakhanoviste de la plume, qui écrit tous les projets qui lui tombent sous le clavier. Ce n'est pas toujours de tout repos, mais cela me permet d'en vivre depuis neuf ans. Au total, j'ai écrit près d'une soixantaine d'ouvrages, dans des registres très différents (essais, documents, pratiques, romans, etc.) et sous diverses identités.

Aimez-vous lire ? Lisez-vous beaucoup ? Quel genre de livres ?

Oui, évidemment je lis énormément. Hélas, pas assez de fiction à mon goût. C'est le souci quand on est soi-même auteur, on a tendance à lire plus de choses pour parfaire sa documentation que de choses pour son seul plaisir.

Par ailleurs, et par nature, je ne suis pas fan ou groupie, je suis plus motivé par la soif de découvrir toujours d'autre chose que par l'envie de retrouver un univers défini. C'est encore le cas aujourd'hui, et à part mes trois auteurs fétiches que sont Kafka, Modiano et Philip K. Dick, il y a peu d'auteurs dont j'ai dévoré toute l'œuvre.

Avez-vous de nouveaux projets d’écriture ?

Plein ! J'ai le projet d'une sorte de spin off de mon roman, Le sang du Christ, chez Michel Lafon, qui se déroulera 2000 plus tard, donc de nos jours, au Vatican, dans le milieu des exorcistes. Et puis j'ai aussi en cours de préparation, de façon plus immédiate, un autre thriller pour Black Moon, qui se situera une fois encore aux États-Unis, à Boston et sur le campus de Harvard. Sa sortie est prévue en principe à l'automne prochain.

S'agissant des Ecriveurs, un tome 2 est déjà écrit et prévu pour Octobre 2012. Un troisième devrait sortir en 2013.

Êtes-vous écrivain à plein temps ? Et que pensez-vous de vos écrits ?

Oui (voir plus haut). Je pense qu’ils ne sont jamais exactement comme je les voudrais. Et que j'aimerais avoir le luxe de les travailler plus encore. Mais il y a une chose que j'aime en eux, c'est leur éclectisme, le fait qu'aucun de mes romans ne ressemble à un autre que j'ai déjà pu écrire.

Que pensez-vous du monde de l'édition ?

Trop vaste sujet pour répondre en quelques mots. Disons que c'est un monde actuellement en pleine mutation (livre numérique, émergence de la Young Adult, baisse des ventes, etc.), et que je trouve ça plus exaltant qu'effrayant.

Vos livres Non-stop et Les Ecriveurs se vendent-ils bien ? Avez-vous des retours positifs ou négatifs ?

Je n'ai pas encore de chiffres. L'auteur est souvent le plus mal placé pour avoir des chiffres précis, avant de recevoir ses relevés de droits, l'année suivant la sortie du livre. Mais apparemment les choses se passent pas mal pour Non-Stop. Et oui dans l'ensemble j'ai une grosse majorité de retours positifs sur l'un comme sur l'autre.

D’où avez-vu eu l’idée de trouver l’idée d’une nouvelle attaque terroriste ?

L'idée m'est venue d'une brève publiée début 2010 par le quotidien anglais le Daily Mail, qui rendait compte d'une découverte du MI5, les services secrets britanniques. Une info qui serait passée pour un gag si elle avait été publiée le 1er avril. On y apprenait que des chirurgiens d'origine pakistanaise avaient été formés à l'étranger pour poser des implants mammaires piégés sur des femmes kamikazes. Ou d'autres types de prothèses piégées. Je n'ai eu qu'à imaginer ce que cela pourrait donner si ces implantations se faisaient à l'insu de ces mules explosives, et à grande échelle.

Avez-vous des recherches puisqu’en le lisant, j’avais remarqué beaucoup de géopolitique et de politique ?

J'en ai fait beaucoup. J'ai plus lu pour ce projet-là que pour aucun autre. Par ailleurs, je me suis rendu 10 jours à NY (où j'étais déjà venu plusieurs fois) spécifiquement pour faire des repérages de tous les principaux lieux que je décris dans le livre. Ça peut paraitre un luxe superflu, mais moi ça m'aide à enrichir mon texte.

Combien de temps vous a pris l’écriture de Non-Stop ?

Il s'est écoulé environ un an entre le moment où la structure a été définie, qui a correspondu à la recherche documentaire, et la fin de l'écriture proprement dite. Celle-ci m'a pris un peu moins de six mois.

Pourquoi avez-vous fait 666 pages ? Pourquoi un si long roman ?

Euh, 666, vraiment ? Dit comme ça, on a l'impression en effet que je l'ai fait exprès ! Plus sérieusement, j'avais besoin d'espace pour raconter cette histoire avec tous les développements que je souhaitais. Donc je ne me suis pas bridé. Et à l'arrivée cela fait en effet un roman assez long et assez dense.

Pourquoi New York et pas Paris par exemple ?

Parce que la charge symbolique est nécessairement plus forte depuis le 11 septembre pour être le théâtre d'une nouvelle attaque terroriste d'envergure. Mais également car depuis 2001 le système de renseignement et de sécurité des Etats-Unis est supposé être renforcé, quasi infaillible. Ça m'intéressait d'imaginer comment il pouvait être de nouveau pris en défaut, malgré l'ampleur des moyens déployés.

Parlons de Les écriveurs que j’ai moins bien aimé, que pensez-vous de ce roman jeunesse ? En êtes-vous fière ?

Oui, car je portais ce projet en moi depuis plus longtemps, donc je suis content qu'il ait abouti. Et aussi parce que c'est mon premier roman jeunesse, et qu'il était une sorte de promesse faite à mon fils ainé, il y a maintenant de nombreuses années.

La blogosphère a remarqué (dont moi) que ce livre était un peu brouillon, qu’en pensez-vous ?

Brouillon, je n'espère pas. Complexe, forcément, car il touche à des choses avec lesquelles il n'est pas facile de jongler (le destin, la prédestination, etc.), à l'instar des livres qui parlent de voyage dans le temps, et dans lesquels les paradoxes temporels sont toujours un peu casse gueule.

D’où vous est venue l’idée des écriveurs de destin des autres ?

De l'observation même du travail de romancier. C'est une métaphore assez claire et évidente du travail d'écrivain. Donc elle m'est venue en écrivant, tout simplement !

Pourquoi avoir mis l’amour comme empêchement de devenir écriveurs ? Cette règle va-t-elle être développée dans le second tome ?

Oui, cette règle sera reprise plus tard. Et cela me semblait pertinent car les premiers émois amoureux marquent à la fois la fin de l'innocence enfantine, et le début des jeux d'influence extérieure.

Cette ile existe-t-elle vraiment ?

Hum... c'est un petit secret que j'ai envie de garder pour moi !

Je remercie l’auteur Frédéric Mars d’avoir répondu à mes questions avec des réponses assez précises ! Bon courage et merci !

2 commentaires:

  1. Merci !! ça donne envie de se plonger dans ses livres ;)

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  2. Wow, voilà une très jolie interview !
    J'ai beaucoup aimé le côté très honnête de tes questions(comme le côté brouillon dont tu n'as pas peur de parler pour "Les écriveurs") puis j'ai appris plein de choses sur cet auteur que j'aime beaucoup (je ne savais pas qu'il était journaliste !)

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